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"Les lieux du 11 septembre" : Ground Zero, un memorial pour les victimes

Source : Rtl.fr


Le site du 11-Septembre: encore un chantier, mais la vie est revenue


NEW YORK - Longtemps plaie béante à Manhattan, le site des attentats du 11-Septembre a progressivement retrouvé son animation avec de nouveaux gratte-ciels en construction, de nouveaux hôtels et restaurants, et une foule de touristes curieux de voir l'endroit dévasté il y a dix ans.

Les grues sont toujours là, et le chantier, prévu pour durer jusqu'en 2019, est loin d'être terminé. Mais à quelques jours des célébrations du 10e anniversaire, auxquelles doivent assister Barack Obama et George W. Bush, les ouvriers ont mis les bouchées doubles pour finir à temps le mémorial du 11-Septembre qui doit être inauguré dimanche.

Conçu par les architectes Michael Arad et Peter Walker, le mémorial, dont la construction a pris cinq ans, s'étend sur 3,2 hectares. A l'endroit exact où étaient construites les tours du World Trade Center (WTC), d'immenses bassins carrés "reflétant l'absence" ont été creusés, qui portent désormais le nom des 2.981 personnes tuées le 11 septembre 2001 et le 26 février 1993, date d'un premier attentat contre le WTC.

Le seul agencement des noms a pris un an, a raconté Michael Arad. Les familles ont été consultées, ont suggéré de rapprocher les noms d'amis, de couples, de frères...

Des cascades se déverseront dans les bassins de granit, profonds de neuf mètres, et sur le site, 225 chênes ont été plantés ces derniers mois. Un poirier japonais, retrouvé quasi mort, calciné dans les décombres des tours, y a été replanté en décembre dernier, après des années de soins attentifs.

Sur le site, un musée souterrain, retraçant sous tous les angles la tragédie du 11-Septembre, est également en cours de construction, prévu pour ouvrir à l'automne 2012.

Symbolique du lieu, objet de nombreux conflits autour de son design, de son coût et de sa sécurité, la tour WTC1 (One World Trade Center), surnommée la Tour de la liberté, atteint désormais 81 étages, sur les 108 prévus. Sa façade de verre monte jusqu'au 56e étage.

Elle sera une fois achevée en 2013, la tour la plus haute des Etats-Unis : 541 mètres et une flèche de 124,3 mètres.

A quelques jours du dixième anniversaire du 11-Septembre, les touristes sont nombreux sur le site.

Impossible encore de pénétrer dans l'enceinte du mémorial. Le chantier reste protégé par des grilles, et le personnel en écarte systématiquement les visiteurs qui n'y seront admis que le 12 septembre, sur réservations.

Beaucoup choisissent de faire le tour du site, que proposent des bénévoles d'un petit musée transitoire, le Tribute WTC visitor center.

Ces bénévoles racontent la vie au World Trade Center avant le 11-Septembre, expliquent le chantier en cours, et livrent leurs souvenirs. Tous ont un lien direct avec le 11-Septembre. Chris Hardej est sorti vivant de la tour où il travaillait. Pete est un ancien pompier. D'autres bénévoles ont perdu un enfant. Tous veulent raconter, faire comprendre, empêcher l'oubli.

Avant les cérémonies du 11, des pompiers et leurs familles ont rendu hommage dimanche sur place à l'ancien aumônier des pompiers Mychal Judge, mort dans la tour nord.

Hélène, une touriste française venue pour la troisième fois, est admirative.

"J'étais là en 2002 et en 2005. c'était un trou béant, affreux, on avait l'impression que la ville ne s'en remettrait jamais. Aujourd'hui, je vois la tour, le mémorial, l'autre tour déjà reconstruite, et avec en plus la mort de Ben Laden, j'ai l'impression qu'ils vont enfin pouvoir tourner la page", dit-elle.

Source : AFP & lexpress.fr


11 Septembre : New York reconstruit ses symboles

11 SEPTEMBRE, 10 ANS APRÈS - Quatre tours plus hautes que l'Empire State Building s'élèveront bientôt à Ground Zero. 

La résurrection du sud de Manhattan est l'un des «plus grands come-back de l'histoire des États-Unis»: la formule est de Michael Bloomberg, le maire de New York. Lorsqu'on observe le site de Ground Zero, on est obligé de relever chez l'édile un certain sens de l'exagération. Mais, après des années de controverses et de faux départs, le site de 6,5 hectares est bel et bien en train de reprendre vie.

Lundi, les deux bassins du Mémorial s'ouvriront pour la première fois au grand public. Ils sont bâtis au milieu d'une esplanade de 3 hectares plantée de 430 arbres incluant un petit pêcher: le seul arbre rescapé des décombres en 2001. Depuis quelques semaines, on distingue aussi ce qui ressemble à des côtes de dinosaure. Une fois terminé, cela deviendra l'ossature blanche de la plus grande gare de New York. À l'autre bout du site, le Musée du 11 Septembre abrite déjà l'emblématique trident conservé après l'effondrement des tours jumelles. Il doit ouvrir en 2012. Surtout, la tour One World Trade Center, censée symboliser la victoire de l'Amérique sur le terrorisme, a déjà dépassé 300 mètres de haut et sera de nouveau le plus grand gratte-ciel des États-Unis lorsqu'elle sera terminée en 2013. Une fois reconstruit, le site comptera quatre tours plus hautes que l'Empire State Building.

Représenter «l'absence»

Dans ce chantier d'une extraordinaire complexité technique, tout a été imaginé et construit pour avoir une forte portée symbolique, selon les vœux de son principal architecte Daniel Libeskind. Le One World Trade Center, que beaucoup de New-Yorkais continuent d'appeler la Freedom Tower, même si les responsables ont fini par renoncer à ce nom, doit atteindre à terme 1776 pieds (541 mètres), le chiffre correspondant à la date de la Déclaration d'indépendance des États-Unis. La base et le sommet du gratte-ciel auront exactement la même forme que ceux des tours jumelles détruites en 2001. Plus poétiques, les deux bassins en marbre du Mémorial sont placés à l'endroit même où se trouvaient les tours jumelles. Ils ont été conçus pour représenter «l'absence» des 3000 victimes des attentats du 11 Septembre (et de celui de 1993). L'eau tombe en cascade dans chaque bassin avant de disparaître dans un espace vide au centre. «Je voulais que ce soit très symbolique, là où il y avait la présence, il y a l'absence, la où il y avait du solide, il y a le vide», explique l'architecte Michael Arad au Figaro.

Un gratte-ciel bunkérisé

Peut-être à cause de la forte dimension symbolique de l'ensemble du site, ou parce que la nouvelle tour sera bientôt prête à accueillir ses premiers locataires, le spectre d'une nouvelle attaque semble soudain ravivé. Le One World Trade Center a été entièrement conçu dans cette perspective. Le gratte-ciel ne commence qu'à 60 mètres de haut, car il est bâti sur un gigantesque bunker en béton de 20 étages. «Ce sera le gratte-ciel le plus solide jamais construit au monde», assure son architecte, David Child.

Pour autant, Danny Forster, réalisateur du film documentaire The Rising sur la reconstruction de Ground Zero, estime que Child n'est jamais tombé dans le piège de «l'architecture paranoïaque». «C'était un vrai défi, mais il a su le relever en enveloppant par exemple le podium en béton de verre. Cela reflète les valeurs démocratiques de l'Amérique.» Le site sera bientôt gardé jour et nuit par une unité de police spécialement créée par le NYPD.

La reconstruction de Ground Zero reste le projet urbain le plus cher jamais réalisé aux États-Unis. Il est estimé aujourd'hui à 11 milliards de dollars - presque entièrement financés par le gouvernement -, dont plus de 3 milliards rien que pour le One World Trade Center. L'opération sera considérée comme une réussite lorsque les New-Yorkais auront cessé d'appeler l'endroit «Ground Zero».

Source : Le figaro


Ground Zero

Dix ans après les attentats du 11 Septembre, l'ancien emplacement du World Trade Center à New York est encore un vaste chantier. Et l'indemnisation des survivants souffrant de cancer fait encore débat.

L'esplanade du Mémorial est parsemée d'arbres, tous de la même espèce. Plus de 400 chênes qui offriront leur ombre rafraîchissante à ceux qui viendront se recueillir dans quelques jours, à Ground Zero. De chaque côté, deux immenses fontaines carrées, creusées à l'exact emplacement des deux tours du World Trade Center, dessinées par l'architecte Michael Arad. De leur sommet s'écouleront de minces filets d'eau qui se rejoindront pour former des cascades dont le bruit assourdira celui de la ville. Sur leur rebord sont gravés les noms de chacune des victimes des attentats du 11 septembre 2001, ainsi que celles des attentats de 1993. « Le World Trade Center était une partie de nous. Où que l'on soit à Manhattan, on le voyait, on s'orientait grâce à lui. Tout le monde se souvient exactement où il était le jour où c'est arrivé », observe Reggie Hilaire, un policier de trente-quatre ans qui a été atteint de deux cancers depuis la catastrophe.
Cela fait dix ans qu'Al-Qaida a mortellement frappé New York, visant le coeur de la place financière. Ces attentats ont tué 2.997 personnes, en incluant les 246 personnes à bord des 4 avions lancés sur les tours et sur la capitale, Washington, ainsi que les 125 morts du Pentagone.
Le 1er mai dernier, les images de la tragédie ont brutalement refait surface, après que Barack Obama a annoncé, tard dans la soirée, la mort d'Oussama ben Laden, tué par les forces spéciales américaines au Pakistan. Immédiatement après, Ground Zero et Times Square étaient envahis par une foule jeune, en liesse, savourant la vengeance, drapeaux agités en tous sens. Mais cette image a masqué un sentiment plus profond, partagé par de nombreux New-Yorkais. Un mal-être, une déprime devant l'afflux de souvenirs qui ont resurgi, rafraîchis par les vidéos de l'événement repassées en boucle dans les jours qui ont suivi. « Un homme mauvais est décédé. Je me suis fait tatouer la date de sa mort, mais je n'ai pas sauté de joie car il y a encore trop de gens qui souffrent des conséquences du 11 Septembre », raconte John Feal, qui a eu un pied écrasé par une poutrelle métallique alors qu'il travaillait au déblaiement du site après la catastrophe et qui a monté sa propre fondation pour aider les personnes des équipes de premiers secours tombées malades par la suite.

11 milliards de dollars

La cérémonie pour l'inauguration du Memorial, qui rassemblera les familles des victimes aux côtés de George W. Bush et de Barack Obama, va se dérouler sur ce qui est encore un vaste chantier. Il est dominé par la tour n° 1, la plus emblématique, avec quelque 80 étages érigés (sur les 104 prévus) et la tour n° 4, moitié moins imposante. Pour en arriver là, des années de tergiversations, des querelles sur les mérites du design des architectes et des négociations sans fin sur le financement du projet ont freiné la renaissance du sud de l'île de Manhattan. Le promoteur du site, Larry Silverstein, a finalement confié en 2006 le développement de la tour 1, au Port Authority de New York et du New Jersey, propriétaire du site. C'est ce projet qui est le plus avancé aujourd'hui. Une fois achevé, avec sa flèche de 82 mètres de haut, il deviendra le gratte-ciel le plus élevé de Manhattan et la tour de bureaux la plus élevée du pays. Elle mesurera, avec sa flèche, 1.776 pieds (541,3 mètres) exactement, une longueur qui évoque la date de l'indépendance des Etats-Unis.
Outre diverses administrations locales et le groupe chinois Vantone, le groupe d'édition Conde Nast, éditeur de « Vogue » et de « Vanity Fair », y prendra ses quartiers dès 2013. Conçue par les architectes de Chicago Skidmore, Owings et Merrill, celle qu'on a d'abord appelée la tour de la Liberté (« Freedom Tower ») doit symboliser la renaissance du bas de la ville et l'esprit combatif américain. Ce sera le gratte-ciel le plus coûteux jamais construit aux Etats-Unis : 3,3 milliards de dollars.
Un peu moins avancée, la tour 4, de l'architecte japonais Fumihiko Maki, dominera l'entrée du musée du 11 Septembre, qui sera souterrain. Le site sera scindé par Greenwich Street, qui va être prolongée et va traverser l'esplanade pour rejoindre l'extrême pointe de l'île où l'on trouve encore quelques bars de strip-tease et clubs de boxe. Eux aussi disparaîtront sans doute, sous l'effet de la « gentrification » du quartier.
Le site sera peu à peu complété par deux autres tours, la 2 et la 3, développées par Silverstein Properties. Elles en sont aux fondations et ne devraient pas être achevées avant 2015-2016. Une cinquième tour est prévue mais rien n'a encore démarré. En revanche, un énorme terminal de transports, coiffé d'un atrium dessiné par Santiago Calatrava, dont le développement coûte à lui seul 3,4 milliards de dollars, accueillera magasins et restaurants. Le chef de l'Autorité portuaire de New York et du New Jersey, Chris Ward, souhaite que le futur complexe du World Trade Center - dont le coût total atteint pour l'instant 11 milliards de dollars -réveille le sud de Manhattan avec un quartier plus dynamique et résidentiel. « De magnifiques immeubles grimpants, c'est de ça dont a besoin New York, pas d'un symbole ni d'un message », a-t-il déclaré cet été lors d'une conférence de presse.
Les prouesses architecturales ne parviendront cependant pas à masquer la souffrance qui demeure chez les victimes des attentats du 11 Septembre. Dix ans plus tard, certaines personnes souffrent encore du syndrome de stress post-traumatique. Plus de 70.000 patients sont encore inscrits dans les programmes mis en place à l'hôpital du Mont-Sinaï, qui suit l'état de santé des survivants de la catastrophe : employés dans les tours, pompiers, policiers, ambulanciers, résidents du quartier, ouvriers et volontaires qui ont participé au nettoyage du site, femmes de ménage qui ont fait ce qu'elles ont pu pour remettre de l'ordre dans les immeubles adjacents.

La colère des victimes

« Beaucoup de mes collègues ont des tumeurs. Certaines sont aux portes de la mort. Elles veulent qu'on prenne soin de leurs familles, elles veulent savoir ce qui va arriver », a expliqué en espagnol Nayibe Padredinessa, porte-parole d'un groupe de femmes de ménage lors d'une réunion d'information tenue en juillet à l'occasion de la réouverture du Fonds de compensation des victimes du 11 Septembre. Sous l'impulsion de plusieurs associations et d'élus de New York, le Congrès américain a en effet voté une loi, le James Zadroga 9/11 Health and Compensation Act en janvier 2011, qui établit un nouveau programme de monitoring médical et surtout, rouvre le Fonds de compensation du 11 Septembre sur des critères plus généreux. Cette fois, les personnes présentes sur le site entre le 11 septembre 2001 et le 30 mai 2002 dont la santé aura été altérée du fait des attentats et de leur présence sur le site dans les mois qui ont suivi auront droit à une compensation financière. L'enveloppe totale a été fixée à 2,7 milliards de dollars. John Marshall, un policier retraité dont la voix ne passe plus que par le tube fixé dans sa gorge après une trachéotomie, s'insurge pourtant. « C'est une injustice. Je suis atteint d'un cancer. D'autres ont un cancer et n'ont pas d'assurance médicale. En bas de la ville, des gens vivent maintenant dans des lofts quand des policiers continuent de tomber chaque jour à cause de la maladie. Arrêtez de regarder dans le microscope et voyez ce qui se passe ! »
A l'origine de sa colère : la décision, prise fin juillet, que le cancer ne serait pas ajouté à la liste des pathologies causées par les attaques du 11 Septembre. Des commissions scientifiques réévalueront régulièrement les preuves médicales et la situation pourrait évoluer. Mais les malades comme les élus de New York sont furieux. « L'effondrement des deux tours a lâché dans l'air des nuages de poisons, dont des carcinogènes sur tout le bas de Manhattan, la loi doit couvrir les cancers », ont écrit trois élus de New York à la Chambre des représentants, les démocrates Caroline Maloney et Jerrold Nadler, ainsi que le républicain Peter King.

Commémoration mondiale

Morales ou physiques, les souffrances sont encore vives parmi ceux qui ont été directement touchés. La cérémonie qui se tiendra le 11 septembre 2011 en apaisera certains, d'autres pas. Partout dans le pays, les initiatives vont se multiplier à la date anniversaire pour honorer ceux qui sont disparus. A Denver, dans le Colorado, des poutrelles ont été récupérées pour être intégrées dans de nouveaux ensembles. Une poutre de la tour sud est incluse dans la nouvelle exposition du Cell (Counterterrorism Education Learning Lab), un centre d'information et d'éducation du public sur le terrorisme, tandis que d'autres vont former une installation dans le parc Babi Yar, rebaptisé « Mémorial des victimes du terrorisme mondial ». Et bien plus loin, à Paris, deux tours de neuf étages reproduisant les tours jumelles seront érigées sur l'esplanade du palais de Chaillot. Une installation temporaire financée par l'association The French will never forget.

Source : Lesechos.fr